fleche-collections5COLLECTION CHRONIQUES

Étienne Cabet ou le temps de l’utopie

François FOURN

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Mars 1848. Soixante-neuf Français, tous vêtus d’un chapeau blanc à large bords et d’une veste en velours noir, débarquent à la Nouvelle-Orléans, suscitant l’étonnement des habitants. Ils ont abandonné famille et biens personnels pour fonder, au cœur des terres vierges du Texas, une société utopique, Icarie, où règneront l’équité, le partage et la solidarité. Mais de la théorie à la pratique, la route est longue. Comme celle qu’il leur faut suivre le long de la Rivière Rouge : plus de 400 kilomètres de territoires hostiles, peuplés d’Indiens. À l’arrivée, on manque d’outils, on n’est pas préparé aux rigueurs du climat, ni aux exigences de l’agriculture locale. Et l’idéal communautaire de se fissurer peu à peu.

C’est par un homme qui fut en son temps l’une des grandes figures du socialisme utopique, aujourd’hui tombé dans l’oubli, que cette quête d’un paradis terrestre a été menée : Étienne Cabet. Condamné à deux ans de prison en 1834 par le gouvernement de Louis-Philippe qui voyait en lui un dangereux factieux, Cabet s’exila en Angleterre où il passa des journées entières à la bibliothèque, dévorant les grands auteurs humanistes et élaborant, dans son Voyage en Icarie, cette société idéale qu’il choisira d’implanter aux États-Unis. Mais confronté aux dures réalités du terrain, le penseur idéaliste se métamorphosera en un surprenant chef de secte…

 

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

ISBN : 978-2-36358-139-6
Prix : 20 €
352 pages
Parution : septembre 2014